Donner du sens à sa vie

Trouver un sens à sa vie peut être une quête profonde et personnelle. Chacun peut avoir sa propre approche pour y parvenir.

Réfléchir à ses valeurs et passions : Prendre le temps d’identifier ce qui est vraiment important pour soi, ce qui passionne. L’exploration de ses valeurs fondamentales conduit à se demander ce que l’on aimerait accomplir dans la vie. La motivation est un catalyseur pour aller de l’avant et prendre de la hauteur.

Trouver un équilibre à sa vie, c’est chercher l’équilibre entre ses différents aspects. Le travail, la famille, les loisirs, la santé, etc … cohabitent et s’harmonisent. Chaque composante de sa vie se compense pour y trouver une meilleure stabilité. Un équilibre sain apporte un épanouissement personnel et de mieux se concentrer sur ce qui compte vraiment.

Faire preuve de gratitude, c’est reconnaître les aspects positifs de son existence. Prendre le temps de se concentrer sur les choses pour lesquelles on est reconnaissant et apprécier les petites choses du quotidien.

Apprendre et grandir, c’est la quête de sens peut être une exploration continue. S’ouvrir à l’apprentissage et tirer les leçons de ses erreurs, c’est essayer de s’améliorer, de découvrir de nouvelles choses et d’élargir son champ de vision.

Si possible, intégrer ses passions dans sa carrière professionnelle. C’est un luxe qui n’est pas à la portée de tout le monde. Avoir un travail qui passionne simule un sentiment de satisfaction et du sens à sa vie. Le temps passé dans les activités professionnelles est déterminant dans la qualité de vie et du sens que l’on veut en donner. Mais pour la majorité, il n’existe pas d’autres moyens que de chercher à vivre sa passion en dehors du travail en s’investissant dans le bénévolat, les loisirs ou les projets personnels. Pire, le travail vient quelques fois briser cette passion. L’essentiel est de trouver un équilibre entre sa vie professionnelle et ses passions personnelles pour cultiver un sentiment de sens et de satisfaction dans la vie globale. Harmoniser sa vie professionnelle et sa personnelle, c’est vivre en accord avec ses valeurs profondes et sa propre éthique pour que le quotidien soit fluide. La décision de changer de travail et même de trouver une nouvelle voie est une décision difficile à prendre. Elle doit être réaliste pour ne pas transformer un projet de vie en catastrophe.

S’ouvrir aux autres car les relations sociales et l’aide que l’on apportent procurent un sens profond à sa vie. Il ne faut pas hésiter à être en quête de nouvelles relations non toxiques car il est important de se sentir bien dans les rapports et les liens que l’on établit dans ses rencontres.

Etre patient car trouver un sens à sa vie est un voyage qui peut prendre du temps. Etre bienveillant avec soi-même et ne pas se mettre de pression pour vouloir tout résoudre rapidement. Prendre la décision de changer sa vie parce qu’elle ne convient pas va prendre beaucoup de temps et engendrer beaucoup de sacrifices. Il faut s’y préparer et être capable de passer quelques épreuves.

L’hygiène de vie est indispensable car la santé consolide la détermination et cimente le souhait d’atteindre les buts que l’on s’est fixé.

Ce qui peut être significatif pour une personne peut ne pas l’être pour une autre. Avoir un modèle ou copier l’expérience d’autrui ne convient pas forcément pour trouver un équilibre stable. Trouver un sens à sa vie est un processus continu, et il est normal de réévaluer et d’ajuster les objectifs et les priorités au fil du temps.

La méditation de la pleine conscience est une aide pour se connecter à l’instant présent et à mieux comprendre les pensées et les émotions pour ne pas en être victime. Cela peut aider à trouver un sens plus profond à sa vie et tirer les leçons de ses expériences.

L’hygiène de vie : un chemin sans fin

Sujet difficile à aborder tant il est vaste. L’hygiène de vie concerne la santé. C’est une pratique ou des principes qui visent à améliorer son bien-être, la santé. Au fait, c’est quoi la santé ?

« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. » Préambule de la constitution de l’OMS

Donc l’hygiène de vie concerne l’état physique, mental et social. Discutons de préférence d’un cheminement plutôt que d’une pratique ou de principes. Le cheminement est le but de l’hygiène de vie. Avancer sur ce chemin sans objectif est normal car il n’y en a pas. C’est le chemin qui nous permet de progresser et de s’éloigner de mauvaises habitudes même si celle-ci nous guettent à chaque instant. On avance sur ce chemin à son rythme avec quelques fois des écarts mais sans jamais le perdre de vue.

Quatre piliers d’hygiène de vie sont incontournables. Accessibles à tous, ils sont indispensables pour rester sur notre chemin de vie que l’on ne quittera presque jamais :

  • une alimentation équilibrée pour diversifier notre carburant,
  • le mouvement, l’activité physique pour équilibrer le mental et le corps,
  • le repos pour se régénérer
  • la respiration pour nous apporter l’énergie nécessaire et l’oxygène dont nous avons besoin.

Et en complément, tous les comportements de la vie qui favorisent la santé en prenant soin de soi.

Les points ci-dessous esquissent les contours d’un parcours de vie pour donner une direction. C’est à chacun de suivre ce qu’il peut faire et améliorer selon ses connaissances aquises. Le chemin parcouru diffère selon ses préférences, sa région, son éducation … Mais le but est le même, celui d’atteindre un chemin quoi qu’il arrive, pour nous permette de traverser des endroits hostiles en nous préservant de nos dérives.

L’alimentation :

  • L’équilibre : manger de tout
  • Consommer des fibres, majorité des fruits et légumes. Une alimentation végétale majoritaire.
  • Varier les légumes crus et cuits. Si possible de saison et de préférence locale.
  • Manger des légumineuses
  • Manger des céréales en quantité limitée.
  • Manger des oléagineux régulièrement
  • Manger des petits poissons gras
  • Manger des fruits secs
  • Cultiver des graines germées qui sont économiques et pleines de vitamines (alimentation vivante).
  • Manger des protéines d’origine animale en quantité limitée et privilégier les protéines végétales.
  • Boire régulièrement en dehors des repas
  • Privilégier une digestion rapide
  • L’élimination est importante car le corps doit évacuer les déchets.
  • Bien mâcher pour faire intervenir les enzymes dans la bouche. Bien saliver avant d’avaler.
  • Manger dans le calme, sans stress. Manger dans la pleine conscience est une pratique des sages.
  • Manger à satiété. Bien mâcher permet d’arriver à satiété plus rapidement et donc de diminuer les quantités.
  • Manger des produits sains et le plus naturel possible. On vous recommande le bio dans un magasin bio.
  • Prendre soin de son microbiote. Penser céréales complètes. Manger des probiotiques (produits laitiers fermentés, kéfir, légumes lactofermentés …) et prébiotiques (fibres que l’on trouve dans les fruits et légumes)
  • Essayer les super aliments comme la spiruline, les baies de goji, curcuma … leurs listes sont variables selon les bienfaits que l’on veut favoriser.
  • Limiter les aliments acides
  • Limiter les alcools. Le vin rouge aurait quelques vertus mais à consommer avec modération.
  • Eviter le tabac et les drogues. Ne pas en consommer est mieux.
  • Eviter de trop saler, sucrer, surtout les sucres raffinés. Les aliments naturels apportent déjà une quantité de sucre et de sel naturels.
  • Eviter les produits industriels et transformés. Viennoiserie, pain blanc, pizza, sodas, confiserie … à éviter et à consommer exceptionnellement.
  • Eviter la viande rouge, la charcuterie, les graisses saturées …

Le mouvement – l’activité physique :

  • Pratiquer un sport et bouger tout le corps, toutes les articulations. Le sport favorise la circulation des liquides.
  • Ne pas oublier le cardio : pratique de la course à pied, la marche rapide, natation, vélo …
  • Ne pas oublier de bien respirer et de s’étirer
  • Pratiquer le yoga ou le qi gong à tout âge

Le repos :

  • Bien dormir, se reposer, récupérer (sieste) et regénérer l’organisme
  • Eviter les boissons excitantes
  • Eviter de faire la fête trop souvent
  • Limiter la consommation des écrans le soir
  • Zéro stress
  • Ralentir, oublier le temps pendant les instants de repos

La respiration :

  • Respirer avec le diaphragme et l’abdomen de façon naturelle
  • Pratiquer la respiration abdominale en conscience
  • Synchroniser la respiration dans le mouvement de yoga et qi gong
  • Bien respirer dans sa pratique sportive
  • Respirer en forêt pour la qualité de l’air

Et en complément, pour sécuriser son parcours sans limite …

  • Méditation, reposer l’esprit, ralentir, prendre conscience de ses pensées et gérer les émotions perturbatrices, apaiser l’esprit.
  • Ralentir dans ce monde accéléré qui génère beaucoup de stress.
  • Exposition volontaire au froid pour sortir de sa zone de confort et renforcer son système immunitaire.
  • Massages et auto massages pour la circulation des énergies et des liquides, hygiène du corps. On ne peut que vous conseiller ces pratiques
  • La vie amoureuse et la sexualité. La vie de célibataire amène quelques avantages mais elle a aussi des inconvénients.
  • Les relations sociales pour rencontrer des amis. Parfois, il faut faire un accroc dans son hygiène de vie. Tant que ce n’est pas en excès, c’est mieux que de s’isoler.
  • Rire, le yoga du rire permet de s’entrainer.
  • Avoir une pensée optimiste. Rien de pire que de vivre dans la peur et de voir tout en noir. Ce qui ne veut pas dire se mettre dans la dictature du positif comme on l’entend parfois dans certaines répliques. Non, avoir une pensée qui est bonne pour soi et éviter les pensées qui nous perturbent malgré parfois un environnement défavorable.
  • Se promener dans la nature, promenade en forêt, pour bien respirer dans un environnement reposant.
  • Exposition au soleil modérée pour éviter les crèmes dont les protections sont souvent mises en cause.
  • Pourquoi pas tester le jeûne intermittent pour reposer le système digestif ou faire un jeûne à condition qu’il soit bien encadré et avec un but précis.

Eviter la TV toxique, éviter les fakes news sur les réseaux sociaux, éviter les personnalités toxiques, éviter les polémiques stériles … et de vous fixer sur des idées qui perturbent.

Vers une médecine intégrative

Le procès de la naturopathie

Durant plusieurs semaines, les médias ont publié des affaires de naturopathes mis en examen pour homicides involontaires ou exercice illégal de la médecine. Certains médecins habitués des plateaux télé et journalistes mettent en cause directement la naturopathie en l’assimilant à des méthodes de charlatanisme et de pratiques non scientifiques. Que faut-il voir dans la naturopathie et comment interpréter ces faits divers ?

Tout d’abord de quoi parle-t-on ? Il s’agit de procès de naturopathes, de pseudo naturopathes ou de la naturopathie ? La naturopathie n’est pas reconnue en France ni sur le plan médical, ni sur le plan professionnel. Cela veut dire qu’il n’existe pas de diplôme reconnu par l’état et que le métier de naturopathe ne peut pas être assimilé à un rôle de soignant. N’importe qui peut s’installer naturopathe et avoir pignon sur rue. Indépendant, parfois autodidacte, quelques dérapages sont à prévoir de la part de professionnels peu scrupuleux sans déontologie. La porte est ouverte à n’importe qui pour faire ce métier, le charlatanisme côtoie l’éthique, il ne peut pas en être autrement. Qui est alors responsable de cette situation ? Cette discipline qui prône le soin par des moyens naturels ou l’état qui refuse de reconnaître et de règlementer.

Dans ce désordre où l’on a du mal à savoir si l’on a affaire à un praticien sérieux ou pas, même pour l’étudiant naturopathe inscrit dans une école, il n’a pas la garantie de suivre une formation sérieuse. Chaque école est libre de son programme et la naturopathie est sans limite. Certes il existe une fédération, un syndicat et une association de naturopathes pour y voir plus clair si l’on pense à les consulter, mais on peut s’interroger sur le désengagement de l’état à règlementer une profession qui aborde des problèmes de santé avec une approche différente de la médecine conventionnelle.

Quand les médias font l’amalgame entre des personnes condamnées et le sérieux de la naturopathie, ne sont-ils pas en train de nuire à des praticiens honnêtes désireux apporter un complément à la médecine pour des particuliers en quête de soins naturels. Les médias répètent en boucle le nom des naturopathes ou pseudo praticiens condamnés et ne font-ils pas le jeu du rejet de cette pratique. Quand un médecin est condamné par la justice, on ne remet pas en cause tous les médecins et l’on ne voit pas des journalistes assimiler l’allopathie à du charlatanisme. Est-ce un manque de discernement de la part de certains médias qui mettent dans le même sac des pseudo apprentis naturopathes et des professionnels qui connaissent leurs limites de soins. Ils sont plusieurs milliers en France à respecter une déontologie qui consiste à ne pas faire de diagnostique et de ne jamais arrêter un traitement en cours. Ils en payent le prix fort quand des experts du bashing s’en prennent à leur discipline.

S’il est vrai que certains spécialistes à l’aise dans la communication abusent de vidéos miracles dans les réseaux sociaux, c’est plutôt la résultante d’une profession en mal de reconnaissance et de règlementation où prolifèrent des excès, qui en fait les frais.

L’OMS classe la naturopathie comme médecine non conventionnelle. Elle se pratique dans le monde. Cette reconnaissance internationale s’éloigne du discours franco français. La naturopathie est intégrée dans le système de santé dans plusieurs pays du monde et en Europe. C’est le résultat d’une stratégie lancée depuis plusieurs décennies par l’OMS d’intégrer les médecines traditionnelles et complémentaires dans le système de santé. En France, ces questions ne sont toujours pas à l’ordre du jour.

Une santé conformiste :

Quand on parle de santé, on évoque plutôt la maladie et les recommandation d’usage d’aller consulter le médecin pour se soigner et de prendre les médicaments prescrits. Essayez de faire une recherche sur la santé sur internet. Combien de sites vous proposent des articles sur la maladie et les traitements qui sont associés. Bref, on s’enferme davantage dans une logique de maladie plutôt que d’essayer de l’éviter. L’hygiène de vie n’est pas enseignée et il n’existe pas de soignant pour conseiller le patient sur la prévention.

Prenons l’exemple du froid, couvrez-vous, soyez prudent pour ne pas tomber malade. C’est vrai pour une personne fragile mais pas forcément une bonne recommandation pour une personne en bonne santé. Le froid devient relatif à notre époque quand les douceurs s’enchainent. Le froid est-il dangereux ? Quand on connait les mécanismes de thermo régulation du corps, le froid est plutôt un allié santé pour renforcer son système immunitaire. Comment expliquer alors qu’il est possible de prendre des bains froids et se rouler dans la neige en maillot de bain sans risque alors que c’est tout le contraire qui est annoncé. L’éducation à la santé, ce n’est pas faire peur sur un quelconque risque mais plutôt expliquer comment faire pour le rester. De plus en plus d’adeptes pratiquent le bain froid au point de devenir un défi personnel et même d’en faire une compétition. Et voilà les images de givrés qui plongent dans la mer ou une rivière en plein hiver, certains sans préparation. C’est peut-être une approche occidentale de montrer ces images. Ce n’est sans doute pas la meilleure façon de communiquer sur le sujet car le froid est dangereux si l’on ne connait pas ses limites. L’exposition au froid se fait avec une personne expérimentée qui a assez de pédagogie pour expliquer comment se préparer et se comporter. Les techniques de l’exposition volontaire au froid basées sur la respiration sont millénaires. Alexandra David-Néel, première occidentale à entrer au Tibet décrivait la pratique du toumo, la chaleur intérieure pratiquée par les ermites tibétains qui passaient l’hiver dans les hauteurs de l’Himalaya. L’enseignement du toumo est resté longtemps secret. L’adaptation au froid n’est donc pas une découverte du 21ème siècle.

Une éducation à la santé responsabilise dans le but de laisser une certaine liberté d’action et d’autonomie tout en comprenant l’importance de faire attention à soi. On ne va pas voir son médecin pour avoir une meilleure hygiène de vie. Non, on va consulter parce que l’on est malade. Cette prise en charge de soin enferme le patient dans un système de santé conformiste où on lui impose un traitement sans souvent chercher les causes de sa maladie. Un patient qui veut être acteur de sa santé va consulter une personne capable de le conseiller. Les conseils d’un professeur de yoga ou une séance de sophrologie donnent davantage d’information sur la santé qu’une consultation de quelques minutes. C’est à la charge du patient. Ce n’est pas remboursé alors que probablement quelques conseils de bien-être permettent de faire quelques économies à l’assurance maladie.

Plusieurs chercheurs, médecins et des praticiens du bien-être prônent pour une éducation à la santé dès l’école. Le choix d’un mode de vie plus sain est un rempart pour un maintien de la santé dans une société qui laisse guère du temps à soi et dans lequel le citoyen tombe malade faute d’avoir pensé à se soigner lui-même. Une opinion qui n’est pas encore discuté dans les débats télévisés et politiques davantage absorbés par la problématique du déficit du système de santé.

Et la science dans tout ça

Notre science arrive à faire des miracles. Mais la technique qu’elle engendre et que l’on invente peut conduire à des interprétations qui sont justes ou erronées. Affirmer que seule la médecine allopathique est scientifique et donc est fiable, c’est oublier que les médecines traditionnelles sont la plupart millénaires et empiriques et ont prouvé leur fiabilité.

Certains pays ont adopté un système de soin traditionnel parce cette pratique fait parti de leur histoire. C’est le cas de la médecine traditionnelle chinoise, l’Ayurveda ou la naturopathie pratiquées partout dans le monde.

Ces médecines traditionnelles ne sont pas éloignées de la rigueur scientifique. Mais elles ne suivent pas un protocole défini par des normes qui n’existaient pas quand les médecines commençaient à soigner. Sinon, comment pourrait-on expliquer qu’à travers les siècles avec des moyens technologiques très sommaires, on est arrivé à guérir des millions de personnes. La science ne trouve pas de réponse pour prouver leur efficacité. Le chi de l’énergétique chinoise non matérielle n’est pas observée par des instruments les plus élaborés. La science est capable de représenter certains phénomènes mais n’explique pas que des philosophes et des médecins ancestraux savaient sur ces pratiques qui avaient le pouvoir de guérir. Pour certains occidentaux, ce qui n’est pas scientifique relève du charlatanisme. Est-ce une prise de position fermée ou de l’ignorance ? Peut-être les deux.

La science, celle qui est à notre portée est capable d’expliquer beaucoup de choses. Mais elle n’explique pas tout. Dans un être humain, un des systèmes les plus complexe de l’univers que nous connaissons, la science a ses limites. Il faudrait plutôt parler d’une limite de nos connaissances pour comprendre quelque chose qui nous échappe … Même si l’on nous promet dans les décennies à venir l’arrivée d’ordinateurs quantiques à plusieurs centaines de qubits pour faire exploser la puissance de calculs. Ils seront capables de modéliser le corps humain. Peut-on créer la conscience humaine ? L’ordinateur quantique est-il assez puissant pour y parvenir ? Pas si sûr car un être humain est vivant. Il a des émotions qui lui sont propres et qui influencent sont état. Un être humain a une conscience et des pensées. Des pensées qui influencent les émotions et réciproquement. La science parvient tout de même à montrer que les pensées et les émotions peuvent être à l’origine de maladies.

Les médecines traditionnelles se basent sur le terrain de la personne et non sur le symptôme associé à un traitement. Pour un même symptôme, le traitement n’est pas le même pour une médecine traditionnelle car le corps est vu dans sa globalité. C’est son approche holistique qui conduit à rechercher la cause d’un dysfonctionnement et de trouver un équilibre plutôt que de traiter un symptôme. Elle fait appel à l’homéostasie, cette faculté du corps de se réguler quelque soit les contraintes extérieures. Par exemple, les cycles d’engendrement et de contrôle des 5 éléments de la médecine traditionnelle chinoise conduisent à un équilibre parfait du corps énergétique et amène à l’homéostasie.

Le shiatsu est une technique où le déséquilibre de l’énergie du receveur est perçue par le praticien qui endosse le rôle de donneur. Ce n’est pas une connaissance mais la perception de ce déséquilibre propre au receveur que le praticien peut rétablir la circulation de l’énergie dans les méridiens et ainsi conduire à l’homéostasie.

Quand il s’agit de traitement, on peut alors avoir recours à des méthodes empiriques. S’il n’existe pas d’étude pour le démontrer. Tout est dit, il n’y a pas d’étude pour le démontrer. Alors, il faut en faire avec des moyens, en toute indépendance et sans conflit d’intérêt. Une médecine traditionnelle a une approche différente du vivant de la médecine scientifique. On ne peut donc pas raisonner de la même façon. C’est un peu comme si l’on voulait apprendre à méditer avec l’aide de son égo.

Quid des médecines traditionnelles ?

Comment a-t-on trouvé le chi, l’énergie qui circule dans les méridiens à la base de la médecine traditionnelle chinoise alors que la science peine à montrer son existence. Mieux vaut s’intéresser à l’histoire de cette médecine traditionnelle pour comprendre comment des sages sont arrivés à établir un réseau de méridien et une quantité importante de points d’acupuncture qui ont une influence sur l’état du corps. Pour se plonger dans ces philosophies, il faut pouvoir remettre en cause une vision cartésienne physiologique même si celle-ci conduit à une médecine expérimentale. Les 5 éléments qui décrivent les processus énergétiques est une notion abstraite qui n’existe pas physiquement.

En naturopathie comme dans d’autres médecines traditionnelles, on observe le terrain de l’individu, c’est à dire l’état dans lequel il se trouve au moment de l’observation. La réponse du naturopathe sera de proposer un programme de manière à rétablir l’équilibre du terrain en cas de trouble. Un dialogue s’installe entre le praticien et le consultant afin de déceler les causes des troubles. En aucun cas, il remet en cause le traitement établi par le médecin.

L’hygiénisme s’appuie sur l’homéostasie sans apport externe de médicaments ou de produits naturels. Le corps est capable de se guérir tout seul dans une certaine limite. La difficulté est de connaître cette limite et ne pas se mettre en danger quand la maladie progresse.

L’ayurvéda est une méthode holistique indienne qui tient compte de tous les dimensions humaines du corps, de l’âme et de l’esprit. Médecine millénaire, si des failles étaient connues, elles auraient été corrigées à travers les siècles. Comme la médecine traditionnelle chinoise, l’objectif principal de l’ayurveda n’est pas de guérir mais de maintenir un état de bien-être grâce à une hygiène de vie adaptée à ses besoins propres. Mais quand cet état de bien-être est rompu, il s’agit de ramener l’état d’équilibre.

Ils existent dans le monde, plusieurs méthodes traditionnelles de santé que l’OMS a reconnu. L’OMS a mis en place une stratégie pour la médecine traditionnelle depuis plusieurs décennies pour être complémentaires aux médecines conventionnelles. Les MC/MT sont désignées par l’OMS comme les médecines traditionnelles complémentaires.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le gouvernement indien ont signé un accord en 2022 portant création du Centre mondial de médecine traditionnelle de l’OMS. Ce centre mondial de connaissances sur la médecine traditionnelle, soutenu par un investissement de 250 millions de dollars du gouvernement indien, vise à exploiter le potentiel de la médecine traditionnelle du monde entier grâce à la science et à la technologie modernes pour améliorer la santé des personnes et de la planète.

« On estime qu’environ 80 % de la population mondiale a recours à la médecine traditionnelle. À ce jour, 170 des 194 États Membres de l’OMS déclarent utiliser la médecine traditionnelle et leurs gouvernements ont demandé l’aide de l’OMS afin de constituer un corpus de preuves et de données fiables sur les pratiques et les produits de la médecine traditionnelle. »
(extrait du rapport pour la stratégie de l’OMS pour la médecine traditionnelle)

En France, le discours sur la santé évolue peu, la seule médecine reconnue est scientifique. Tout dépend du sens que l’on met derrière le mot scientifique. La preuve scientifique doit fonctionner pour tous les individus ? La médecine traditionnelle s’adapte à la personne. C’est une différence de taille. De toute évidence, notre pays est en retard sur la reconnaissance des médecines traditionnelles. Et certains journalistes qui accusent les médecines non scientifiques de charlatanisme font de même implicitement au sujet de l’OMS. C’est plutôt triste pour notre pays qui se vantait d’avoir le meilleur système de santé du monde. Aujourd’hui, les crises se succèdent. Et l’on prive des millions de citoyens de bénéficier d’une autre médecine. Il ne s’agit pas d’opposer les médecines non conventionnelles à la médecine allopathique mais au contraire de trouver un complément efficace. Les médecines traditionnelles sont moins coûteuses avec peu d’effets secondaires et ont une action préventive. Ces pratiques s’intéressent davantage à l’humain, à son environnement, à son hygiène de vie en prenant le temps. Certaines consultations chez le médecin ne dure que quelques minutes.

Dans son programme stratégique pour la médecine traditionnelle et complémentaire, les MT/MC, l’OMS incite les états membres de l’ONU à intégrer ces pratiques dans le système national de santé. On en parle pas sur nos chaines qui reproduisent en boucle le procès des naturopathes assimilés.

« Partout dans le monde, les systèmes de santé doivent faire face à un accroissement des maladies chroniques et à une flambée des coûts de santé. Les patients tout comme les prestataires de santé demandent à ce que les services de santé soient revitalisés, et donnent la priorité aux soins personnalisés et centrés sur la personne. Il s’agit notamment d’élargir l’accès aux produits, pratiques et praticiens de MT/MC. Plus de 100 millions d’Européens recourent actuellement à la MT/MC »
(extrait du rapport pour la stratégie de l’OMS pour la médecine traditionnelle)

En Europe, plusieurs pays ont intégré ces pratiques dans leur système national de santé. La réponse officielle en France est d’ignorer le bénéfice de ces pratiques. On peut lire sur le site officiel du ministère : https://solidarites-sante.gouv.fr/

« Dans la très grande majorité des cas, les PSNC (Pratique de Soins non conventionnels) n’ont pas fait l’objet d’études scientifiques ou cliniques montrant leurs modalités d’action, leurs effets, leur efficacité, ainsi que leur non dangerosité. Lorsqu’elles sont utilisées pour traiter des maladies graves ou en urgence à la place des traitements conventionnels reconnus, elles peuvent donc faire perdre des chances d’amélioration ou de guérison aux personnes malades.« 

Vers une médecine intégrative :

La médecine scientifique obtient des résultats remarquables pour guérir les maladies qui échappent aux MT/MC. Elle s’avère performante avec des progrès notables dans la chirurgie, les infections, et permet de gagner des années de vie. Elle calme les symptômes avec des anti douleurs et des anti inflammatoires. Cependant elle donne peu de réponse pour le patient sur les causes de la maladie. Elle agit quand la maladie est présente mais agit moins en prévention. La médecine conventionnelle s’est développée efficacement pour traiter les maladies aigües moins pour les maladies chroniques. Il n’est peut-être pas nécessaire de proposer un traitement de longue durée qui rend dépendant le patient. Une autre méthode par une approche holistique avec des outils de diagnostics et thérapeutiques s’adapte davantage à la demande du patient. Le parcours de soin planifié par une médecine multidisciplinaires qui laisse le choix au patient est plus humaine et bienveillante. La combinaison coordonnée et raisonnée de l’allopathie avec les MT/MC est qualifiée de médecine intégrative.

On se rend chez le médecin quand on est malade. Il a peu de temps pour s’intéresser à votre hygiène de vie. Et c’est bien là le problème. Dans la médecine intégrative, la santé et l’hygiène de vie sont au centre de la thérapie préventive. Le patient est acteur de sa santé.

Les médecines MC/MT ont une approche globale du corps non dénuée d’intérêt. Les pratiques empiriques de ces médecines ont fait leurs preuves durant des siècles et si la science n’arrive pas à démontrer comment elles agissent, cela ne veut pas dire qu’elles sont inefficaces. Plusieurs états dans le monde ont suivi la stratégie de l’OMS d’intégrer les MT/MC dans leur système de santé. Ces états ont fait le choix de proposer une médecine intégrative pour le bien-être du patient. Associer la médecine scientifique avec la médecine non conventionnelle consiste à proposer un modèle de soin pour un meilleur bien-être au patient avec une meilleure maitrise des dépenses de santé.

En France, l’exigence de résultats scientifiques rigoureux par le biais d’étude clinique donne une vision appauvrie des médecines traditionnelles basées sur un socle de connaissances éprouvées. En l’absence d’encadrement, la médecine non conventionnelle impose au patient de disposer d’un budget et doit faire confiance à des thérapeutes installés légalement mais dont les pratiques ne sont pas reconnues. Le manque de sécurité engendre une défiance à ces pratiques amplifiée par un discours médiatique anxiogène. Le vrai danger est l’absence de règlementation et de reconnaissance des MT/MC. Le patient s’y perd si lui même il n’est pas initié à ces pratiques.

Pour être acteur de sa santé, il faut faire le choix de rester libre de choisir ce qui convient le mieux. Ce qui est dommageable est que la prise en charge des soins des MT/MC n’est pas à l’ordre du jour dans notre système de santé.

Il ne s’agit pas de rejeter la médecine allopathique et ce serait irresponsable de le faire. Le rôle du médecin est central. Sa formation n’est pas à remettre en cause car on tomberait dans le même logique de ne pas reconnaître les médecines traditionnelles. Mais il existe une demande de plus en plus forte de thérapies complémentaires. Chacun y fait sa propre expérience pour se faire une idée en conscience. Le but est de trouver un équilibre appuyé sur un mode de vie sain sans avoir recours systématiquement à un traitement médicamenteux avec des risques d’effets secondaires. Notre modèle de soin a besoin d’évolution. Notre système de santé est à bout de souffle avec des crises qui se succèdent. Pour mettre en place un nouveau système de santé plus complexe qui allie médecine conventionnelle et non conventionnelle, c’est une véritable transformation. L’enjeu est avant tout de proposer une démarche de prévention et de maintien de la santé. Le patient est au centre de ce projet, sans opposer médecine conventionnelle et non conventionnelle. En laissant le choix de la meilleure thérapie, c’est redonner du pouvoir au patient.

Renforcer son système immunitaire

Cet article donne quelques conseils de santé. Il et ne substitue aucunement à un traitement médical ou une visite chez le médecin quand c’est nécessaire.

note : cet article a été rédigée avant la mise au point des vaccins contre le Covid-19. Quand il a été rédigé, il n’y avait rien pour se protéger contre ce virus excepté les gestes barrières. En aucun cas, il prétend donner une méthode pour remplacer une quelconque vaccination mais propose quelques comportements pour renforcer son système immunitaire.

Alors que les gestes barrières et les conditions sanitaires sont régulièrement rappelés par les autorités dans les médias, il y a peu d’indications pour renforcer son système immunitaire. A croire que cela n’est pas nécessaire.

Pourtant, une réponse immunitaire adaptée atténue les effets du virus. Les asymptomatiques de la Covid-19 montrent que le corps humain est capable de développer les anticorps pour stopper l’infection. Si cette réponse est insuffisante, le virus va poursuivre sa multiplication. Cette immunité se décline avec l’âge. Notre immunité ne se refait pas du jour au lendemain et il faut peut-être changer son mode de vie et son hygiène de vie pour retrouver sa vitalité face à la maladie. Voici quelques idées simples et naturelles pour développer son système de défense qui ne se borne pas à un seul facteur.

Etre en bonne santé :

Avant de parler santé, il convient de mieux définir la santé.

La définition selon l’OMS :

« Un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité »

La santé prise dans sa globalité correspond à un état de bien-être général qui n’est pas seulement physique. Etre en bonne santé implique un système immunitaire qui saura répondre au mieux et de façon adaptée aux agressions extérieures du corps. Le système immunitaire est en bonne santé, si le corps lui-même dans sa globalité l’est aussi. Alors passons en revue ce que l’on peut faire pour améliorer notre système de défense avec des méthodes les plus naturelles possibles.

L’alimentation :

« Que ton alimentation soit ta meilleure médecine » citation communément attribuée à Hyppocrate mais contredite par les historiens. Toutefois, le père de la médecine occidentale accordait une place importante à l’alimentation dans la santé.

La littérature sur internet ne manque pas d’articles pour proposer une liste d’aliments susceptibles d’améliorer notre système immunitaire. L’apport en vitamines est essentiel. Inutile de faire un copier/coller de ce qui est déjà expliqué et dont les mécanismes sont complexes à comprendre. Comme dans toutes les recommandations, une alimentation équilibrée ne peut être que bénéfique pour la santé même si des aliments sont mieux adaptés que d’autres. La qualité alimentaire si difficile à définir ne suffit pas, une alimentation simple, naturelle et de nature bio sont à privilégier. Une alimentation faite de produits transformés composés de tous les ingrédients chimiques industriels ne sont sans doute pas des produits santés recommandés.

L’alimentation crue et vivante est privilégiée par certains naturopathes. C’est majoritairement la consommation de fruits et légumes crus qui sont pris à chaque repas. Partant du principe que le système digestif humain est plus proche d’un frugivore qu’un carnivore, la place à une alimentation vivante permet d’apporter les nutriments nécessaires dont le corps a besoin et en particulier pour son système immunitaire. Ce qui ne veut pas dire que s’imposer un régime végétalien ou crudivore est inéluctable. Une alimentation crue et vivante apporte les vitamines suffisantes mais peuvent être complétées par d’autres aliments dont la consommation est plus modérée. Cependant, une telle alimentation ne convient pas à tout le monde. Que l’on soit hygiéniste, végétarien ou omnivore, chacun y verra des différences dans l’assiette. La variété de fruits et légumes de saison et locaux apportent les vitamines, les micro nutriments, les oligoéléments pour renforcer le système immunitaire mais ce n’est pas les seules sources.

Notre mode de vie accélérée ne donne pas le temps de s’occuper de soi, et l’on va consommer de plus en plus mal et rapide. La maladie s’installe progressivement et de façon chronique. Ainsi sont apparues des maladies des temps modernes des pays occidentaux qui sont la résultante d’une alimentation déséquilibrée et industrielle.

Mais l’alimentation n’est pas le seul facteur suffisant pour renforcer son système immunitaire bien qu’elle soit essentielle.

Le microbiote intestinal, un ami qui nous veut du bien :

Les recherches récentes montrent l’importance de notre microbiote, notre flore intestinale sur la santé et notre défense immunitaire. Pour comprendre mieux, le fonctionnement et le rôle de notre microbiote, cet article de l’INSERM donne un éclairage sur son rôle dans notre santé. La science moderne montre l’impact du déséquilibre de notre microbiote dans certaines pathologies et en particulier les maladies auto immunes et inflammatoires. Des micro-organismes composés de bactéries, virus et de parasites non pathogènes logés dans nos intestins sont plus nombreux que nos cellules.

Pour entretenir le microbiote, il existe les prébiotiques et les probiotiques.

Les prébiotiques qui sont des fibres alimentaires fournis par les bons aliments participent à la bonne santé du microbiote en nourrissant les micro-organismes qui le composent. C’est dans une alimentation équilibrée que l’on trouvera les prébiotiques nécessaires à la bonne santé du microbiote.

Les probiotiques contiennent des bactéries qui arrivent vivant dans notre intestin. On trouve les meilleures bactéries dans la fermentation des légumes. Une des techniques utilisées pour produire ces fameuses bactéries est la lacto fermentation. C’est une technique simple à faire chez soi et qui demande peu d’ingrédients : les légumes, de l’eau et du sel. Aucune cuisine à faire, il suffit d’un peu de temps et de patience pour faire ses bocaux. Il est légitime de se demander pourquoi des recettes si simples comme celle-ci ou à l’instar des graines germées si bénéfiques pour la santé soient autant méconnues.

Certain diront qu’il vaut mieux nettoyer le colon avant de faire le plein de probiotiques. D’autres affirmeront le contraire car les matières fécales finiront par se détacher et partir. Faut-il nettoyer sa maison ou attendre que le temps élimine les déchets. Encore faut-il choisir une méthode qui n’agresse pas la muqueuse du colon. Le choix d’un laxatif naturel comme le psyllium blond ou une méthode ancienne de yoga comme Shankaprakshalana est à privilégier selon l’expérience car ces méthodes ne sont pas sans danger si elles sont mal appliquées. Il faut les pratiquer en connaissance de cause. Chacun choisit selon ses convictions et son instinct et en fera sa propre expérience.

Simple à faire, la lactofermentation :

Quand on fait le choix d’une alimentation vivante et de vitalité, il sera difficile de se passer de la lactofermentation. Les légumes lactofermentés sont riches en probiotiques car il contient les bactéries suffisantes pour améliorer le microbiote, notre flore intestinale. Un aliment connu pour ses propriétés intéressantes comme aliment probiotique est la choucroute crue. On la trouve lactofermentée en magasin bio. Mais la technique de lactofermentation fonctionne bien avec la plupart des légumes.

On n’oubliera pas dans sa liste de fermentation possible, le kéfir qui est une boisson probiotique ainsi que le Kombucha. C’est une technique différente mais toujours aussi simple à préparer.

S’exposer au froid :

Quand l’hiver arrive, les canalisations sont froides. C’est l’occasion d’apprécier l’eau bien froide qui jaillit de la douche. La fenêtre ouverte quand c’est possible, au petit matin, c’est le moment de réveil corporel pour améliorer la circulation sanguine qui s’active et de respirer plus profondément. La sensation désagréable de l’eau qui entre en contact avec la peau s’atténue. L’intention facilite le franchissement de cette étape. Les douches froides, bien glacées sont bénéfiques pour les différentes fonctions de l’organisme dont le système immunitaire qui est stimulé.

Si prendre une douche glacée est facile à écrire, elle n’est pas si simple à prendre. Pour dépasser ses peurs, il faut tenter l’expérience et de se rendre compte que nos angoisses sont conditionnées. Celle notamment de croire que l’on va tomber malade en s’exposant au froid. Chacun connait sa santé et est capable de franchir ce pas à la condition que le mental l’accepte. Ces pratiques sont progressives et ne doivent pas être brutales tout en restant à l’écoute de son corps. Il est ensuite indispensable de maintenir son corps au chaud pour ne pas léser son énergie vitale et inné. L’alimentation adaptée doit accompagner ces exercices. Il n’est donc pas question de faire un jeûne quand on s’expose pendant plusieurs jours au froid.

Un bain froid a des températures proches de zéro n’est pas à la portée de tout le monde. On peut voir des habitués se promener en maillot de bain par des températures négatives avant d’aller nager dans l’eau glacée. Ces personnes s’entrainent depuis des années. Il ne s’agit pas de les imiter sans préparation car la réaction du corps qui sent une agression extérieure risque d’être brutale.

Que l’on pratique la respiration Win Hof ou le toumo, la thermorégulation entre en jeu pour permettre au corps de protéger les organes vitaux dans le froid. Ce processus sera plus rapide à se mettre en fonction quand le corps est entrainé.

Une pratique en immersion dans le froid hivernal en petite tenue renforce le système immunitaire. Après une première expérience accompagnée avec une personne expérimentée, on se rend compte que toutes les peurs sur les effets du froid sur la santé ne sont pas fondées. Le corps est capable de s’adapter à des températures négatives, dans le vent, sous la pluie ou dans l’eau glaciale pendant une durée limitée. Bien sûr, cela nécessite une préparation, mais selon les moines tibétains qui vivent dans les hauteurs de l’Himalaya, cette faculté de résister au froid est un don inné offert à tous.

Win Hof encore appelé Ice Man a montré à la suite d’expériences scientifiques qu’il était capable de contrôler son système immunitaire par la respiration. Maurice Daubard a animé pendant des décennies des stages de toumo jusqu’à 90 ans sans jamais tomber malade. Il est capable de contrôler sa circulation sanguine par le mental. Christophe Corne, nageur de la région de Pontarlier traverse depuis une vingtaine d’année, le lac de Malbuisson pour collecter des fonds destiné à des enfants malades. Il enchaine les défis sportifs comme s’il ne semblait pas vieillir.

La respiration :

On ne peut pas dire que la pollution de l’air favorise la santé. De nombreuses recherches montrent le lien entre la pollution de l’air et des pathologies cardiovasculaires et respiratoires. La ville avec des échanges gazeux dans l’atmosphère chargés de particules fines n’est pas le meilleur endroit pour les entrainements de jogging surtout aux heures de pointe. Toutefois, c’est mieux que de rester chez soi en restant sédentaire selon les scientifiques. Courir en dehors des villes, dans la campagne ou la forêt est bien sûr à préférer.

La qualité de l’air est primordiale dans les poumons non seulement pour la prévention contre certaines maladies et la mortalité, mais aussi dans la pratique d’exercices physiques dans les villes.

Dans la vie moderne, on a tendance à oublier la qualité de la respiration. Les pratiquants de yoga ou de qi gong connaissent ces techniques de respiration comme source d’énergie. Respirer par le bout du nez sans faire bouger le diaphragme ne garantit pas une bonne immunité. Les échanges gazeux sont trop limités et donc l’énergie défensive en sera autant altérée. Des exercices de contrôle de la respiration pratiqués quotidiennement de façon consciente participent à notre santé globale.

La vitamine D :

S’il y a une vitamine où l’alimentation ne suffit pas pour apporter la quantité suffisante à notre système immunitaire est la vitamine D. On constate dans les hôpitaux une carence de cette vitamine pour les cas graves de la Covid-19. Cette vitamine est produite par l’organisme en quantité suffisante par une exposition régulière au soleil. La carence de cette vitamine est fréquente en hiver dans les pays occidentaux où l’on a l’habitude de s’habiller chaudement lorsque le soleil apparait plus rarement. Quand les températures baissent, s’exposer au soleil aura un double effet par une exposition au froid et l’effet du soleil. Si on ajoute une respiration bien contrôlée alors notre système immunitaire ne pourra que nous remercier.

Hélas, les recommandations sanitaires véhiculées par les médias ne vont pas dans ce sens où une chute des températures est une alerte pour se couvrir chaudement. Bien sûr, tout le monde ne peut pas supporter la fraicheur et ont la peau trop sensibles pour des bains de soleil. Mais tout commence dans la modération et l’intention et par l’écoute de son corps.

L’équilibre émotionnel :

Une personne stressée, fatiguée est faible face aux maladies mêmes bénignes. Notre monde de la performance exige toujours plus de ses sujets qui se battent dans une course sans fin à la productivité. Dans cette spirale de l’individualisme, il n’y a pas de place pour l’empathie et cette société qui sacrifie le bonheur crée de plus en plus de malades.

Le repos permet de retrouver un équilibre émotionnel. Le repos est nécessaire pour que les émotions destructrices pour la santé s’en aillent. Le sommeil est essentiel mais n’est pas suffisant. Un excès de travail, des entrainements intensifs, la course en overdose puisent l’énergie originelle transmise par les parents selon la médecine traditionnelle chinoise. Le repos est nécessaire pour ralentir la cadence imposée par un mode de vie accélé parce que les rythmes biologiques ne suivent plus. L’immunité s’affaiblit car notre machine corporelle est désordonnée.

Le sommeil est indispensable à la vie. Le manque de sommeil par une activité trop intense, le stress … ne permet pas au corps de se reposer et de se régénérer. La qualité du sommeil dépend d’un équilibre de vie ponctué par une activité régulière. Dégradée, le manque de sommeil conduit à une perte d’immunité et à une exposition désarmée face aux maladies infectieuse

La méditation et l’immunité :

La méditation a un effet bénéfique sur la santé. La science le démontre depuis le début de notre siècle. On l’utilise dans la réduction du stress ou pour traiter la dépression selon un protocole bien établi dans un cadre médical. Méditer au quotidien calme l’esprit. C’est un régulateur des émotions. Elle limite les effets destructeurs des émotions négatives qui perturbent notre quotidien et épuisent notre énergie vitale. Les personnes stressées sont davantage vulnérables aux maladies infectieuses. Il a été montré scientifiquement au début des années 2000, l’impact d’une méditation régulière sur la production plus importante des anticorps contre des agents pathogènes. Jon Kabat-Zinn pionner de la méditation de pleine conscience a constaté les effets positifs durables sur le système immunitaire.

Sans oublier la sexualité :

La sexualité sans être excessive participe au développement du système immunitaire. Les rapports sexuels abaissent le niveau de stress et apportent un meilleur équilibre émotionnel. Mais dans l’excès, ils épuisent l’énergie innée héritée de nos parents et affaiblissent l’immunité.

Du côté chinois et des médecines traditionnelles :

La respiration est le carburant à l’origine de l’énergie défensive appelé le Wei Qi selon la médecine traditionnelle chinoise. Cela implique également une bonne santé du Rein en lien énergétique avec le Poumon. L’énergie défensive participe à notre immunité en nous protégeant des agressions climatiques extérieures. On trouve ces modes de protection dans les techniques orientales de la respiration.

La saison d’automne correspond à l’élément Métal et implique le Poumon et le Gros Intestin qui abrite le microbiote. Ce n’est pas par hasard si en cette saison notre système de défense doit davantage nous protéger contre la Covid-19 qui selon les spécialistes s’est plus répandue durant la seconde vague plus importante que la première.

L’étirement des méridiens des organes du Métal permet de mieux faire circuler l’énergie. Des petites frappes sur le sternum stimule le thymus, glande qui produit les cellules immunitaires. Cette glande est située entre le sternum et le coeur. Il est possible de compléter par des automassages et en particuliers stimuler les points d’énergie ou d’acupuncture en rapport avec le Poumon et le Gros Intestin.

La pratique régulière du Qi Gong, du yoga va favoriser la circulation de l’énergie et donc contribuer à une meilleure santé qui ne se limite pas à une absence de maladie mais à une élévation de sensation de bien-être. Ces exercices peuvent se pratiquer seuls mais il est préférable au début d’être accompagné par une personne expérimentée. L’automassage, le DO IN complètent cette série d’exercices à faire régulièrement.

Le massage ou le shiatsu contribuent avec l’aide d’une autre personne aussi à une bonne circulation de l’énergie, du sang, de la lymphe et renforcent l’immunité.

Pour se maintenir en bonne santé, la Rate qui inclut aussi le pancréas transforme les aliments en énergie nourricière qui associée avec le Poumon produit l’énergie vitale. En médecine traditionnelle chinoise, l’humidité est une énergie perverse qui est nuisible à la Rate. Donc l’alimentation doit être chaude pour ne pas perdre de l’énergie et cuite pour faciliter la digestion et empêcher l’humidité d’être présente dans le bol alimentaire. C’est un résultat à l’opposé de l’alimentation vivante qui privilégie plutôt une consommation crue où les nutriments sont conservées. Cependant, la notion d’aliments froids et chauds dans la tradition chinoise n’est pas liée directement à la température des aliments. Il faut y voir dans l’alimentation, la notion de saveur qui est directement liée aux 5 éléments et donc influence la santé des organes. On peut manger cru un aliment chaud comme le piment qui est un aliment chaud, lié à l’élément Métal.

La chaleur détruit les nutriments et pour les préserver au mieux, la cuisson vapeur conserve au mieux les propriétés nutritionnelles des aliments. L’eau de cuisson ayant servi à la cuisson peut-être consommée car elles contient les nutriments qui ont résisté à la chaleur dans le bouillon ainsi obtenu. Dans la cuisine asiatique, la cuisson vapeur est très présente car elle préserve au mieux la qualité des aliments tout en évitant une cuisson trop grasse apportée par les huiles. Le choix du cuiseur vapeur est primordial pour limiter la température afin de préserver au mieux les aliments.

Des aliments chauds n’impliquent pas qu’ils sont cuits mais ce qu’il faut éviter est de manger froid et de boire glacée. Conserver les aliments à température ambiante évite qu’ils soient consommés trop froids mais impliquent de se ravitailler plus souvent. On a ainsi toujours à disposition des fruits et légumes frais. Les orientaux privilégient des thés chauds. Pourtant la mode en Asie est de boire dans les cafés très froid avec les verres remplis de glaçons. Mais ces endroits occidentalisés sont des lieux pour se détendre et n’ont pas vocation à proposer une consommation santé.

La médecine traditionnelle chinoise est utilisée en Chine pour soigner depuis des millénaires les patients. Si les médias chinois ont vanté l’efficacité de cette médecine pour traiter les patients malades de la Covid-19, il ne faut pas pour autant se réjouir qu’un traitement efficace a été trouvé. Mais ce qu’on peut dire est que cette médecine avec sa pharmacopée très riche en plantes possédant des propriétés puissantes permet de renforcer son immunité et indirectement de mieux se protéger. Mais notre esprit cartésien occidental ne retient pas pourtant pas cette médecine dont l’efficacité de guérison n’est pas prouvée.

L’activité physique :

Dans l’activité physique, il faut y voir un entrainement sportif ou un entretien corporel régulier. Il n’est point utile de s’entrainer pour une compétition mais simplement d’entretenir son corps par une pratique d’au moins trois séances par semaine. La marche rapide convient bien à raison de 30′ par jour ou l’équivalent avec au moins trois séances par semaine. Dans une pratique sportive, tous les muscles doivent pouvoir être mis en action pour accélérer la respiration et le rythme cardiaque.

L’activité physique renouvelle plus facilement les cellules immunitaires qui sont plus toniques que chez une personne sédentaire. Le travail du cœur dans l’effort combiné à la respiration active la circulation sanguine et le mouvement favorise la circulation de la lymphe, véhicule de cellules immunitaires.