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Le procès de la naturopathie

Durant plusieurs semaines, les médias ont publié des affaires de naturopathes mis en examen pour homicides involontaires ou exercice illégal de la médecine. Certains médecins habitués des plateaux télé et journalistes mettent en cause directement la naturopathie en l’assimilant à des méthodes de charlatanisme et de pratiques non scientifiques. Que faut-il voir dans la naturopathie et comment interpréter ces faits divers ?

Tout d’abord de quoi parle-t-on ? Il s’agit de procès de naturopathes, de pseudo naturopathes ou de la naturopathie ? La naturopathie n’est pas reconnue en France ni sur le plan médical, ni sur le plan professionnel. Cela veut dire qu’il n’existe pas de diplôme reconnu par l’état et que le métier de naturopathe ne peut pas être assimilé à un rôle de soignant. N’importe qui peut s’installer naturopathe et avoir pignon sur rue. Indépendant, parfois autodidacte, quelques dérapages sont à prévoir de la part de professionnels peu scrupuleux sans déontologie. La porte est ouverte à n’importe qui pour faire ce métier, le charlatanisme côtoie l’éthique, il ne peut pas en être autrement. Qui est alors responsable de cette situation ? Cette discipline qui prône le soin par des moyens naturels ou l’état qui refuse de reconnaître et de règlementer.

Dans ce désordre où l’on a du mal à savoir si l’on a affaire à un praticien sérieux ou pas, même pour l’étudiant naturopathe inscrit dans une école, il n’a pas la garantie de suivre une formation sérieuse. Chaque école est libre de son programme et la naturopathie est sans limite. Certes il existe une fédération, un syndicat et une association de naturopathes pour y voir plus clair si l’on pense à les consulter, mais on peut s’interroger sur le désengagement de l’état à règlementer une profession qui aborde des problèmes de santé avec une approche différente de la médecine conventionnelle.

Quand les médias font l’amalgame entre des personnes condamnées et le sérieux de la naturopathie, ne sont-ils pas en train de nuire à des praticiens honnêtes désireux apporter un complément à la médecine pour des particuliers en quête de soins naturels. Les médias répètent en boucle le nom des naturopathes ou pseudo praticiens condamnés et ne font-ils pas le jeu du rejet de cette pratique. Quand un médecin est condamné par la justice, on ne remet pas en cause tous les médecins et l’on ne voit pas des journalistes assimiler l’allopathie à du charlatanisme. Est-ce un manque de discernement de la part de certains médias qui mettent dans le même sac des pseudo apprentis naturopathes et des professionnels qui connaissent leurs limites de soins. Ils sont plusieurs milliers en France à respecter une déontologie qui consiste à ne pas faire de diagnostique et de ne jamais arrêter un traitement en cours. Ils en payent le prix fort quand des experts du bashing s’en prennent à leur discipline.

S’il est vrai que certains spécialistes à l’aise dans la communication abusent de vidéos miracles dans les réseaux sociaux, c’est plutôt la résultante d’une profession en mal de reconnaissance et de règlementation où prolifèrent des excès, qui en fait les frais.

L’OMS classe la naturopathie comme médecine non conventionnelle. Elle se pratique dans le monde. Cette reconnaissance internationale s’éloigne du discours franco français. La naturopathie est intégrée dans le système de santé dans plusieurs pays du monde et en Europe. C’est le résultat d’une stratégie lancée depuis plusieurs décennies par l’OMS d’intégrer les médecines traditionnelles et complémentaires dans le système de santé. En France, ces questions ne sont toujours pas à l’ordre du jour.

Une santé conformiste :

Quand on parle de santé, on évoque plutôt la maladie et les recommandation d’usage d’aller consulter le médecin pour se soigner et de prendre les médicaments prescrits. Essayez de faire une recherche sur la santé sur internet. Combien de sites vous proposent des articles sur la maladie et les traitements qui sont associés. Bref, on s’enferme davantage dans une logique de maladie plutôt que d’essayer de l’éviter. L’hygiène de vie n’est pas enseignée et il n’existe pas de soignant pour conseiller le patient sur la prévention.

Prenons l’exemple du froid, couvrez-vous, soyez prudent pour ne pas tomber malade. C’est vrai pour une personne fragile mais pas forcément une bonne recommandation pour une personne en bonne santé. Le froid devient relatif à notre époque quand les douceurs s’enchainent. Le froid est-il dangereux ? Quand on connait les mécanismes de thermo régulation du corps, le froid est plutôt un allié santé pour renforcer son système immunitaire. Comment expliquer alors qu’il est possible de prendre des bains froids et se rouler dans la neige en maillot de bain sans risque alors que c’est tout le contraire qui est annoncé. L’éducation à la santé, ce n’est pas faire peur sur un quelconque risque mais plutôt expliquer comment faire pour le rester. De plus en plus d’adeptes pratiquent le bain froid au point de devenir un défi personnel et même d’en faire une compétition. Et voilà les images de givrés qui plongent dans la mer ou une rivière en plein hiver, certains sans préparation. C’est peut-être une approche occidentale de montrer ces images. Ce n’est sans doute pas la meilleure façon de communiquer sur le sujet car le froid est dangereux si l’on ne connait pas ses limites. L’exposition au froid se fait avec une personne expérimentée qui a assez de pédagogie pour expliquer comment se préparer et se comporter. Les techniques de l’exposition volontaire au froid basées sur la respiration sont millénaires. Alexandra David-Néel, première occidentale à entrer au Tibet décrivait la pratique du toumo, la chaleur intérieure pratiquée par les ermites tibétains qui passaient l’hiver dans les hauteurs de l’Himalaya. L’enseignement du toumo est resté longtemps secret. L’adaptation au froid n’est donc pas une découverte du 21ème siècle.

Une éducation à la santé responsabilise dans le but de laisser une certaine liberté d’action et d’autonomie tout en comprenant l’importance de faire attention à soi. On ne va pas voir son médecin pour avoir une meilleure hygiène de vie. Non, on va consulter parce que l’on est malade. Cette prise en charge de soin enferme le patient dans un système de santé conformiste où on lui impose un traitement sans souvent chercher les causes de sa maladie. Un patient qui veut être acteur de sa santé va consulter une personne capable de le conseiller. Les conseils d’un professeur de yoga ou une séance de sophrologie donnent davantage d’information sur la santé qu’une consultation de quelques minutes. C’est à la charge du patient. Ce n’est pas remboursé alors que probablement quelques conseils de bien-être permettent de faire quelques économies à l’assurance maladie.

Plusieurs chercheurs, médecins et des praticiens du bien-être prônent pour une éducation à la santé dès l’école. Le choix d’un mode de vie plus sain est un rempart pour un maintien de la santé dans une société qui laisse guère du temps à soi et dans lequel le citoyen tombe malade faute d’avoir pensé à se soigner lui-même. Une opinion qui n’est pas encore discuté dans les débats télévisés et politiques davantage absorbés par la problématique du déficit du système de santé.

Et la science dans tout ça

Notre science arrive à faire des miracles. Mais la technique qu’elle engendre et que l’on invente peut conduire à des interprétations qui sont justes ou erronées. Affirmer que seule la médecine allopathique est scientifique et donc est fiable, c’est oublier que les médecines traditionnelles sont la plupart millénaires et empiriques et ont prouvé leur fiabilité.

Certains pays ont adopté un système de soin traditionnel parce cette pratique fait parti de leur histoire. C’est le cas de la médecine traditionnelle chinoise, l’Ayurveda ou la naturopathie pratiquées partout dans le monde.

Ces médecines traditionnelles ne sont pas éloignées de la rigueur scientifique. Mais elles ne suivent pas un protocole défini par des normes qui n’existaient pas quand les médecines commençaient à soigner. Sinon, comment pourrait-on expliquer qu’à travers les siècles avec des moyens technologiques très sommaires, on est arrivé à guérir des millions de personnes. La science ne trouve pas de réponse pour prouver leur efficacité. Le chi de l’énergétique chinoise non matérielle n’est pas observée par des instruments les plus élaborés. La science est capable de représenter certains phénomènes mais n’explique pas que des philosophes et des médecins ancestraux savaient sur ces pratiques qui avaient le pouvoir de guérir. Pour certains occidentaux, ce qui n’est pas scientifique relève du charlatanisme. Est-ce une prise de position fermée ou de l’ignorance ? Peut-être les deux.

La science, celle qui est à notre portée est capable d’expliquer beaucoup de choses. Mais elle n’explique pas tout. Dans un être humain, un des systèmes les plus complexe de l’univers que nous connaissons, la science a ses limites. Il faudrait plutôt parler d’une limite de nos connaissances pour comprendre quelque chose qui nous échappe … Même si l’on nous promet dans les décennies à venir l’arrivée d’ordinateurs quantiques à plusieurs centaines de qubits pour faire exploser la puissance de calculs. Ils seront capables de modéliser le corps humain. Peut-on créer la conscience humaine ? L’ordinateur quantique est-il assez puissant pour y parvenir ? Pas si sûr car un être humain est vivant. Il a des émotions qui lui sont propres et qui influencent sont état. Un être humain a une conscience et des pensées. Des pensées qui influencent les émotions et réciproquement. La science parvient tout de même à montrer que les pensées et les émotions peuvent être à l’origine de maladies.

Les médecines traditionnelles se basent sur le terrain de la personne et non sur le symptôme associé à un traitement. Pour un même symptôme, le traitement n’est pas le même pour une médecine traditionnelle car le corps est vu dans sa globalité. C’est son approche holistique qui conduit à rechercher la cause d’un dysfonctionnement et de trouver un équilibre plutôt que de traiter un symptôme. Elle fait appel à l’homéostasie, cette faculté du corps de se réguler quelque soit les contraintes extérieures. Par exemple, les cycles d’engendrement et de contrôle des 5 éléments de la médecine traditionnelle chinoise conduisent à un équilibre parfait du corps énergétique et amène à l’homéostasie.

Le shiatsu est une technique où le déséquilibre de l’énergie du receveur est perçue par le praticien qui endosse le rôle de donneur. Ce n’est pas une connaissance mais la perception de ce déséquilibre propre au receveur que le praticien peut rétablir la circulation de l’énergie dans les méridiens et ainsi conduire à l’homéostasie.

Quand il s’agit de traitement, on peut alors avoir recours à des méthodes empiriques. S’il n’existe pas d’étude pour le démontrer. Tout est dit, il n’y a pas d’étude pour le démontrer. Alors, il faut en faire avec des moyens, en toute indépendance et sans conflit d’intérêt. Une médecine traditionnelle a une approche différente du vivant de la médecine scientifique. On ne peut donc pas raisonner de la même façon. C’est un peu comme si l’on voulait apprendre à méditer avec l’aide de son égo.

Quid des médecines traditionnelles ?

Comment a-t-on trouvé le chi, l’énergie qui circule dans les méridiens à la base de la médecine traditionnelle chinoise alors que la science peine à montrer son existence. Mieux vaut s’intéresser à l’histoire de cette médecine traditionnelle pour comprendre comment des sages sont arrivés à établir un réseau de méridien et une quantité importante de points d’acupuncture qui ont une influence sur l’état du corps. Pour se plonger dans ces philosophies, il faut pouvoir remettre en cause une vision cartésienne physiologique même si celle-ci conduit à une médecine expérimentale. Les 5 éléments qui décrivent les processus énergétiques est une notion abstraite qui n’existe pas physiquement.

En naturopathie comme dans d’autres médecines traditionnelles, on observe le terrain de l’individu, c’est à dire l’état dans lequel il se trouve au moment de l’observation. La réponse du naturopathe sera de proposer un programme de manière à rétablir l’équilibre du terrain en cas de trouble. Un dialogue s’installe entre le praticien et le consultant afin de déceler les causes des troubles. En aucun cas, il remet en cause le traitement établi par le médecin.

L’hygiénisme s’appuie sur l’homéostasie sans apport externe de médicaments ou de produits naturels. Le corps est capable de se guérir tout seul dans une certaine limite. La difficulté est de connaître cette limite et ne pas se mettre en danger quand la maladie progresse.

L’ayurvéda est une méthode holistique indienne qui tient compte de tous les dimensions humaines du corps, de l’âme et de l’esprit. Médecine millénaire, si des failles étaient connues, elles auraient été corrigées à travers les siècles. Comme la médecine traditionnelle chinoise, l’objectif principal de l’ayurveda n’est pas de guérir mais de maintenir un état de bien-être grâce à une hygiène de vie adaptée à ses besoins propres. Mais quand cet état de bien-être est rompu, il s’agit de ramener l’état d’équilibre.

Ils existent dans le monde, plusieurs méthodes traditionnelles de santé que l’OMS a reconnu. L’OMS a mis en place une stratégie pour la médecine traditionnelle depuis plusieurs décennies pour être complémentaires aux médecines conventionnelles. Les MC/MT sont désignées par l’OMS comme les médecines traditionnelles complémentaires.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le gouvernement indien ont signé un accord en 2022 portant création du Centre mondial de médecine traditionnelle de l’OMS. Ce centre mondial de connaissances sur la médecine traditionnelle, soutenu par un investissement de 250 millions de dollars du gouvernement indien, vise à exploiter le potentiel de la médecine traditionnelle du monde entier grâce à la science et à la technologie modernes pour améliorer la santé des personnes et de la planète.

“On estime qu’environ 80 % de la population mondiale a recours à la médecine traditionnelle. À ce jour, 170 des 194 États Membres de l’OMS déclarent utiliser la médecine traditionnelle et leurs gouvernements ont demandé l’aide de l’OMS afin de constituer un corpus de preuves et de données fiables sur les pratiques et les produits de la médecine traditionnelle.”
(extrait du rapport pour la stratégie de l’OMS pour la médecine traditionnelle)

En France, le discours sur la santé évolue peu, la seule médecine reconnue est scientifique. Tout dépend du sens que l’on met derrière le mot scientifique. La preuve scientifique doit fonctionner pour tous les individus ? La médecine traditionnelle s’adapte à la personne. C’est une différence de taille. De toute évidence, notre pays est en retard sur la reconnaissance des médecines traditionnelles. Et certains journalistes qui accusent les médecines non scientifiques de charlatanisme font de même implicitement au sujet de l’OMS. C’est plutôt triste pour notre pays qui se vantait d’avoir le meilleur système de santé du monde. Aujourd’hui, les crises se succèdent. Et l’on prive des millions de citoyens de bénéficier d’une autre médecine. Il ne s’agit pas d’opposer les médecines non conventionnelles à la médecine allopathique mais au contraire de trouver un complément efficace. Les médecines traditionnelles sont moins coûteuses avec peu d’effets secondaires et ont une action préventive. Ces pratiques s’intéressent davantage à l’humain, à son environnement, à son hygiène de vie en prenant le temps. Certaines consultations chez le médecin ne dure que quelques minutes.

Dans son programme stratégique pour la médecine traditionnelle et complémentaire, les MT/MC, l’OMS incite les états membres de l’ONU à intégrer ces pratiques dans le système national de santé. On en parle pas sur nos chaines qui reproduisent en boucle le procès des naturopathes assimilés.

“Partout dans le monde, les systèmes de santé doivent faire face à un accroissement des maladies chroniques et à une flambée des coûts de santé. Les patients tout comme les prestataires de santé demandent à ce que les services de santé soient revitalisés, et donnent la priorité aux soins personnalisés et centrés sur la personne. Il s’agit notamment d’élargir l’accès aux produits, pratiques et praticiens de MT/MC. Plus de 100 millions d’Européens recourent actuellement à la MT/MC”
(extrait du rapport pour la stratégie de l’OMS pour la médecine traditionnelle)

En Europe, plusieurs pays ont intégré ces pratiques dans leur système national de santé. La réponse officielle en France est d’ignorer le bénéfice de ces pratiques. On peut lire sur le site officiel du ministère : https://solidarites-sante.gouv.fr/

Dans la très grande majorité des cas, les PSNC (Pratique de Soins non conventionnels) n’ont pas fait l’objet d’études scientifiques ou cliniques montrant leurs modalités d’action, leurs effets, leur efficacité, ainsi que leur non dangerosité. Lorsqu’elles sont utilisées pour traiter des maladies graves ou en urgence à la place des traitements conventionnels reconnus, elles peuvent donc faire perdre des chances d’amélioration ou de guérison aux personnes malades.

Vers une médecine intégrative :

La médecine scientifique obtient des résultats remarquables pour guérir les maladies qui échappent aux MT/MC. Elle s’avère performante avec des progrès notables dans la chirurgie, les infections, et permet de gagner des années de vie. Elle calme les symptômes avec des anti douleurs et des anti inflammatoires. Cependant elle donne peu de réponse pour le patient sur les causes de la maladie. Elle agit quand la maladie est présente mais agit moins en prévention. La médecine conventionnelle s’est développée efficacement pour traiter les maladies aigües moins pour les maladies chroniques. Il n’est peut-être pas nécessaire de proposer un traitement de longue durée qui rend dépendant le patient. Une autre méthode par une approche holistique avec des outils de diagnostics et thérapeutiques s’adapte davantage à la demande du patient. Le parcours de soin planifié par une médecine multidisciplinaires qui laisse le choix au patient est plus humaine et bienveillante. La combinaison coordonnée et raisonnée de l’allopathie avec les MT/MC est qualifiée de médecine intégrative.

On se rend chez le médecin quand on est malade. Il a peu de temps pour s’intéresser à votre hygiène de vie. Et c’est bien là le problème. Dans la médecine intégrative, la santé et l’hygiène de vie sont au centre de la thérapie préventive. Le patient est acteur de sa santé.

Les médecines MC/MT ont une approche globale du corps non dénuée d’intérêt. Les pratiques empiriques de ces médecines ont fait leurs preuves durant des siècles et si la science n’arrive pas à démontrer comment elles agissent, cela ne veut pas dire qu’elles sont inefficaces. Plusieurs états dans le monde ont suivi la stratégie de l’OMS d’intégrer les MT/MC dans leur système de santé. Ces états ont fait le choix de proposer une médecine intégrative pour le bien-être du patient. Associer la médecine scientifique avec la médecine non conventionnelle consiste à proposer un modèle de soin pour un meilleur bien-être au patient avec une meilleure maitrise des dépenses de santé.

En France, l’exigence de résultats scientifiques rigoureux par le biais d’étude clinique donne une vision appauvrie des médecines traditionnelles basées sur un socle de connaissances éprouvées. En l’absence d’encadrement, la médecine non conventionnelle impose au patient de disposer d’un budget et doit faire confiance à des thérapeutes installés légalement mais dont les pratiques ne sont pas reconnues. Le manque de sécurité engendre une défiance à ces pratiques amplifiée par un discours médiatique anxiogène. Le vrai danger est l’absence de règlementation et de reconnaissance des MT/MC. Le patient s’y perd si lui même il n’est pas initié à ces pratiques.

Pour être acteur de sa santé, il faut faire le choix de rester libre de choisir ce qui convient le mieux. Ce qui est dommageable est que la prise en charge des soins des MT/MC n’est pas à l’ordre du jour dans notre système de santé.

Il ne s’agit pas de rejeter la médecine allopathique et ce serait irresponsable de le faire. Le rôle du médecin est central. Sa formation n’est pas à remettre en cause car on tomberait dans le même logique de ne pas reconnaître les médecines traditionnelles. Mais il existe une demande de plus en plus forte de thérapies complémentaires. Chacun y fait sa propre expérience pour se faire une idée en conscience. Le but est de trouver un équilibre appuyé sur un mode de vie sain sans avoir recours systématiquement à un traitement médicamenteux avec des risques d’effets secondaires. Notre modèle de soin a besoin d’évolution. Notre système de santé est à bout de souffle avec des crises qui se succèdent. Pour mettre en place un nouveau système de santé plus complexe qui allie médecine conventionnelle et non conventionnelle, c’est une véritable transformation. L’enjeu est avant tout de proposer une démarche de prévention et de maintien de la santé. Le patient est au centre de ce projet, sans opposer médecine conventionnelle et non conventionnelle. En laissant le choix de la meilleure thérapie, c’est redonner du pouvoir au patient.

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