Vers une médecine intégrative

Le procès de la naturopathie

Durant plusieurs semaines, les médias ont publié des affaires de naturopathes mis en examen pour homicides involontaires ou exercice illégal de la médecine. Certains médecins habitués des plateaux télé et journalistes mettent en cause directement la naturopathie en l’assimilant à des méthodes de charlatanisme et de pratiques non scientifiques. Que faut-il voir dans la naturopathie et comment interpréter ces faits divers ?

Tout d’abord de quoi parle-t-on ? Il s’agit de procès de naturopathes, de pseudo naturopathes ou de la naturopathie ? La naturopathie n’est pas reconnue en France ni sur le plan médical, ni sur le plan professionnel. Cela veut dire qu’il n’existe pas de diplôme reconnu par l’état et que le métier de naturopathe ne peut pas être assimilé à un rôle de soignant. N’importe qui peut s’installer naturopathe et avoir pignon sur rue. Indépendant, parfois autodidacte, quelques dérapages sont à prévoir de la part de professionnels peu scrupuleux sans déontologie. La porte est ouverte à n’importe qui pour faire ce métier, le charlatanisme côtoie l’éthique, il ne peut pas en être autrement. Qui est alors responsable de cette situation ? Cette discipline qui prône le soin par des moyens naturels ou l’état qui refuse de reconnaître et de règlementer.

Dans ce désordre où l’on a du mal à savoir si l’on a affaire à un praticien sérieux ou pas, même pour l’étudiant naturopathe inscrit dans une école, il n’a pas la garantie de suivre une formation sérieuse. Chaque école est libre de son programme et la naturopathie est sans limite. Certes il existe une fédération, un syndicat et une association de naturopathes pour y voir plus clair si l’on pense à les consulter, mais on peut s’interroger sur le désengagement de l’état à règlementer une profession qui aborde des problèmes de santé avec une approche différente de la médecine conventionnelle.

Quand les médias font l’amalgame entre des personnes condamnées et le sérieux de la naturopathie, ne sont-ils pas en train de nuire à des praticiens honnêtes désireux apporter un complément à la médecine pour des particuliers en quête de soins naturels. Les médias répètent en boucle le nom des naturopathes ou pseudo praticiens condamnés et ne font-ils pas le jeu du rejet de cette pratique. Quand un médecin est condamné par la justice, on ne remet pas en cause tous les médecins et l’on ne voit pas des journalistes assimiler l’allopathie à du charlatanisme. Est-ce un manque de discernement de la part de certains médias qui mettent dans le même sac des pseudo apprentis naturopathes et des professionnels qui connaissent leurs limites de soins. Ils sont plusieurs milliers en France à respecter une déontologie qui consiste à ne pas faire de diagnostique et de ne jamais arrêter un traitement en cours. Ils en payent le prix fort quand des experts du bashing s’en prennent à leur discipline.

S’il est vrai que certains spécialistes à l’aise dans la communication abusent de vidéos miracles dans les réseaux sociaux, c’est plutôt la résultante d’une profession en mal de reconnaissance et de règlementation où prolifèrent des excès, qui en fait les frais.

L’OMS classe la naturopathie comme médecine traditionnelle mondiale après la médecine traditionnelle chinoise et l’ayurvéda, médecine traditionnelle indienne. Cette reconnaissance internationale s’éloigne du discours franco français. La naturopathie est intégrée dans le système de santé dans plusieurs pays du monde et en Europe. C’est le résultat d’une stratégie lancée depuis plusieurs décennies par l’OMS d’intégrer les médecines traditionnelles et complémentaires dans le système de santé. En France, ces questions ne sont toujours pas à l’ordre du jour.

Une santé conformiste :

Quand on parle de santé, on évoque plutôt la maladie et les recommandation d’usage d’aller consulter le médecin pour se soigner et de prendre les médicaments prescrits. Essayez de faire une recherche sur la santé sur internet. Combien de sites vous proposent des articles sur la maladie et les traitements qui sont associés. Bref, on s’enferme davantage dans une logique de maladie plutôt que d’essayer de l’éviter. L’hygiène de vie n’est pas enseignée et il n’existe pas de soignant pour conseiller le patient sur la prévention.

Prenons l’exemple du froid, couvrez-vous, soyez prudent pour ne pas tomber malade. C’est vrai pour une personne fragile mais pas forcément une bonne recommandation pour une personne en bonne santé. Le froid devient relatif à notre époque quand les douceurs s’enchainent. Le froid est-il dangereux ? Quand on connait les mécanismes de thermo régulation du corps, le froid est plutôt un allié santé pour renforcer son système immunitaire. Comment expliquer alors qu’il est possible de prendre des bains froids et se rouler dans la neige en maillot de bain sans risque alors que c’est tout le contraire qui est annoncé. L’éducation à la santé, ce n’est pas faire peur sur un quelconque risque mais plutôt expliquer comment faire pour le rester. De plus en plus d’adeptes pratiquent le bain froid au point de devenir un défi personnel et même d’en faire une compétition. Et voilà les images de givrés qui plongent dans la mer ou une rivière en plein hiver, certains sans préparation. C’est peut-être une approche occidentale de montrer ces images. Ce n’est sans doute pas la meilleure façon de communiquer sur le sujet car le froid est dangereux si l’on ne connait pas ses limites. L’exposition au froid se fait avec une personne expérimentée qui a assez de pédagogie pour expliquer comment se préparer et se comporter. Les techniques de l’exposition volontaire au froid basées sur la respiration sont millénaires. Alexandra David-Néel, première occidentale à entrer au Tibet décrivait la pratique du toumo, la chaleur intérieure pratiquée par les ermites tibétains qui passaient l’hiver dans les hauteurs de l’Himalaya. L’enseignement du toumo est resté longtemps secret. L’adaptation au froid n’est donc pas une découverte du 21ème siècle.

Une éducation à la santé responsabilise dans le but de laisser une certaine liberté d’action et d’autonomie tout en comprenant l’importance de faire attention à soi. On ne va pas voir son médecin pour avoir une meilleure hygiène de vie. Non, on va consulter parce que l’on est malade. Cette prise en charge de soin enferme le patient dans un système de santé conformiste où on lui impose un traitement sans souvent chercher les causes de sa maladie. Un patient qui veut être acteur de sa santé va consulter une personne capable de le conseiller. Les conseils d’un professeur de yoga ou une séance de sophrologie donnent davantage d’information sur la santé qu’une consultation de quelques minutes. C’est à la charge du patient. Ce n’est pas remboursé alors que probablement quelques conseils de bien-être permettent de faire quelques économies à l’assurance maladie.

Plusieurs chercheurs, médecins et des praticiens du bien-être prônent pour une éducation à la santé dès l’école. Le choix d’un mode de vie plus sain est un rempart pour un maintien de la santé dans une société qui laisse guère du temps à soi et dans lequel le citoyen tombe malade faute d’avoir pensé à se soigner lui-même. Une opinion qui n’est pas encore discuté dans les débats télévisés et politiques davantage absorbés par la problématique du déficit du système de santé.

Et la science dans tout ça

Notre science arrive à faire des miracles. Mais la technique qu’elle engendre et que l’on invente peut conduire à des interprétations qui sont justes ou erronées. Affirmer que seule la médecine allopathique est scientifique et donc est fiable, c’est oublier que les médecines traditionnelles sont la plupart millénaires et empiriques et ont prouvé leur fiabilité.

Certains pays ont adopté un système de soin traditionnel parce cette pratique fait parti de leur histoire. C’est le cas de la médecine traditionnelle chinoise, l’Ayurveda ou la naturopathie pratiquées partout dans le monde.

Ces médecines traditionnelles ne sont pas éloignées de la rigueur scientifique. Mais elles ne suivent pas un protocole défini par des normes qui n’existaient pas quand les médecines commençaient à soigner. Sinon, comment pourrait-on expliquer qu’à travers les siècles avec des moyens technologiques très sommaires, on est arrivé à guérir des millions de personnes. La science ne trouve pas de réponse pour prouver leur efficacité. Le chi de l’énergétique chinoise non matérielle n’est pas observée par des instruments les plus élaborés. La science est capable de représenter certains phénomènes mais n’explique pas que des philosophes et des médecins ancestraux savaient sur ces pratiques qui avaient le pouvoir de guérir. Pour certains occidentaux, ce qui n’est pas scientifique relève du charlatanisme. Est-ce une prise de position fermée ou de l’ignorance ? Peut-être les deux.

La science, celle qui est à notre portée est capable d’expliquer beaucoup de choses. Mais elle n’explique pas tout. Dans un être humain, un des systèmes les plus complexe de l’univers que nous connaissons, la science a ses limites. Il faudrait plutôt parler d’une limite de nos connaissances pour comprendre quelque chose qui nous échappe … Même si l’on nous promet dans les décennies à venir l’arrivée d’ordinateurs quantiques à plusieurs centaines de qubits pour faire exploser la puissance de calculs. Ils seront capables de modéliser le corps humain. Peut-on créer la conscience humaine ? L’ordinateur quantique est-il assez puissant pour y parvenir ? Pas si sûr car un être humain est vivant. Il a des émotions qui lui sont propres et qui influencent sont état. Un être humain a une conscience et des pensées. Des pensées qui influencent les émotions et réciproquement. La science parvient tout de même à montrer que les pensées et les émotions peuvent être à l’origine de maladies.

Les médecines traditionnelles se basent sur le terrain de la personne et non sur le symptôme associé à un traitement. Pour un même symptôme, le traitement n’est pas le même pour une médecine traditionnelle car le corps est vu dans sa globalité. C’est son approche holistique qui conduit à rechercher la cause d’un dysfonctionnement et de trouver un équilibre plutôt que de traiter un symptôme. Elle fait appel à l’homéostasie, cette faculté du corps de se réguler quelque soit les contraintes extérieures. Par exemple, les cycles d’engendrement et de contrôle des 5 éléments de la médecine traditionnelle chinoise conduisent à un équilibre parfait du corps énergétique et amène à l’homéostasie.

Le shiatsu est une technique où le déséquilibre de l’énergie du receveur est perçue par le praticien qui endosse le rôle de donneur. Ce n’est pas une connaissance mais la perception de ce déséquilibre propre au receveur que le praticien peut rétablir la circulation de l’énergie dans les méridiens et ainsi conduire à l’homéostasie.

Quand il s’agit de traitement, on peut alors avoir recours à des méthodes empiriques. S’il n’existe pas d’étude pour le démontrer. Tout est dit, il n’y a pas d’étude pour le démontrer. Alors, il faut en faire avec des moyens, en toute indépendance et sans conflit d’intérêt. Une médecine traditionnelle a une approche différente du vivant de la médecine scientifique. On ne peut donc pas raisonner de la même façon. C’est un peu comme si l’on voulait apprendre à méditer avec l’aide de son égo.

Quid des médecines traditionnelles ?

Comment a-t-on trouvé le chi, l’énergie qui circule dans les méridiens à la base de la médecine traditionnelle chinoise alors que la science peine à montrer son existence. Mieux vaut s’intéresser à l’histoire de cette médecine traditionnelle pour comprendre comment des sages sont arrivés à établir un réseau de méridien et une quantité importante de points d’acupuncture qui ont une influence sur l’état du corps. Pour se plonger dans ces philosophies, il faut pouvoir remettre en cause une vision cartésienne physiologique même si celle-ci conduit à une médecine expérimentale. Les 5 éléments qui décrivent les processus énergétiques est une notion abstraite qui n’existe pas physiquement.

En naturopathie comme dans d’autres médecines traditionnelles, on observe le terrain de l’individu, c’est à dire l’état dans lequel il se trouve au moment de l’observation. La réponse du naturopathe sera de proposer un programme de manière à rétablir l’équilibre du terrain en cas de trouble. Un dialogue s’installe entre le praticien et le consultant afin de déceler les causes des troubles. En aucun cas, il remet en cause le traitement établi par le médecin.

L’hygiénisme s’appuie sur l’homéostasie sans apport externe de médicaments ou de produits naturels. Le corps est capable de se guérir tout seul dans une certaine limite. La difficulté est de connaître cette limite et ne pas se mettre en danger quand la maladie progresse.

L’ayurvéda est une méthode holistique indienne qui tient compte de tous les dimensions humaines du corps, de l’âme et de l’esprit. Médecine millénaire, si des failles étaient connues, elles auraient été corrigées à travers les siècles. Comme la médecine traditionnelle chinoise, l’objectif principal de l’ayurveda n’est pas de guérir mais de maintenir un état de bien-être grâce à une hygiène de vie adaptée à ses besoins propres. Mais quand cet état de bien-être est rompu, il s’agit de ramener l’état d’équilibre.

Ils existent dans le monde, plusieurs méthodes traditionnelles de santé que l’OMS a reconnu. L’OMS a mis en place une stratégie pour la médecine traditionnelle depuis plusieurs décennies pour être complémentaires aux médecines conventionnelles. Les MC/MT sont désignées par l’OMS comme les médecines traditionnelles complémentaires.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le gouvernement indien ont signé un accord en 2022 portant création du Centre mondial de médecine traditionnelle de l’OMS. Ce centre mondial de connaissances sur la médecine traditionnelle, soutenu par un investissement de 250 millions de dollars du gouvernement indien, vise à exploiter le potentiel de la médecine traditionnelle du monde entier grâce à la science et à la technologie modernes pour améliorer la santé des personnes et de la planète.

“On estime qu’environ 80 % de la population mondiale a recours à la médecine traditionnelle. À ce jour, 170 des 194 États Membres de l’OMS déclarent utiliser la médecine traditionnelle et leurs gouvernements ont demandé l’aide de l’OMS afin de constituer un corpus de preuves et de données fiables sur les pratiques et les produits de la médecine traditionnelle.”
(extrait du rapport pour la stratégie de l’OMS pour la médecine traditionnelle)

En France, le discours sur la santé évolue peu, la seule médecine reconnue est scientifique. Tout dépend du sens que l’on met derrière le mot scientifique. La preuve scientifique doit fonctionner pour tous les individus ? La médecine traditionnelle s’adapte à la personne. C’est une différence de taille. De toute évidence, notre pays est en retard sur la reconnaissance des médecines traditionnelles. Et certains journalistes qui accusent les médecines non scientifiques de charlatanisme font de même implicitement au sujet de l’OMS. C’est plutôt triste pour notre pays qui se vantait d’avoir le meilleur système de santé du monde. Aujourd’hui, les crises se succèdent. Et l’on prive des millions de citoyens de bénéficier d’une autre médecine. Il ne s’agit pas d’opposer les médecines non conventionnelles à la médecine allopathique mais au contraire de trouver un complément efficace. Les médecines traditionnelles sont moins coûteuses avec peu d’effets secondaires et ont une action préventive. Ces pratiques s’intéressent davantage à l’humain, à son environnement, à son hygiène de vie en prenant le temps. Certaines consultations chez le médecin ne dure que quelques minutes.

Dans son programme stratégique pour la médecine traditionnelle et complémentaire, les MT/MC, l’OMS incite les états membres de l’ONU à intégrer ces pratiques dans le système national de santé. On en parle pas sur nos chaines qui reproduisent en boucle le procès des naturopathes assimilés.

“Partout dans le monde, les systèmes de santé doivent faire face à un accroissement des maladies chroniques et à une flambée des coûts de santé. Les patients tout comme les prestataires de santé demandent à ce que les services de santé soient revitalisés, et donnent la priorité aux soins personnalisés et centrés sur la personne. Il s’agit notamment d’élargir l’accès aux produits, pratiques et praticiens de MT/MC. Plus de 100 millions d’Européens recourent actuellement à la MT/MC”
(extrait du rapport pour la stratégie de l’OMS pour la médecine traditionnelle)

En Europe, plusieurs pays ont intégré ces pratiques dans leur système national de santé. La réponse officielle en France est d’ignorer le bénéfice de ces pratiques. On peut lire sur le site officiel du ministère : https://solidarites-sante.gouv.fr/

Dans la très grande majorité des cas, les PSNC (Pratique de Soins non conventionnels) n’ont pas fait l’objet d’études scientifiques ou cliniques montrant leurs modalités d’action, leurs effets, leur efficacité, ainsi que leur non dangerosité. Lorsqu’elles sont utilisées pour traiter des maladies graves ou en urgence à la place des traitements conventionnels reconnus, elles peuvent donc faire perdre des chances d’amélioration ou de guérison aux personnes malades.

Vers une médecine intégrative :

La médecine scientifique obtient des résultats remarquables pour guérir les maladies qui échappent aux MT/MC. Elle s’avère performante avec des progrès notables dans la chirurgie, les infections, et permet de gagner des années de vie. Elle calme les symptômes avec des anti douleurs et des anti inflammatoires. Cependant elle donne peu de réponse pour le patient sur les causes de la maladie. Elle agit quand la maladie est présente mais agit moins en prévention. La médecine conventionnelle s’est développée efficacement pour traiter les maladies aigües moins pour les maladies chroniques. Il n’est peut-être pas nécessaire de proposer un traitement de longue durée qui rend dépendant le patient. Une autre méthode par une approche holistique avec des outils de diagnostics et thérapeutiques s’adapte davantage à la demande du patient. Le parcours de soin planifié par une médecine multidisciplinaires qui laisse le choix au patient est plus humaine et bienveillante. La combinaison coordonnée et raisonnée de l’allopathie avec les MT/MC est qualifiée de médecine intégrative.

On se rend chez le médecin quand on est malade. Il a peu de temps pour s’intéresser à votre hygiène de vie. Et c’est bien là le problème. Dans la médecine intégrative, la santé et l’hygiène de vie sont au centre de la thérapie préventive. Le patient est acteur de sa santé.

Les médecines MC/MT ont une approche globale du corps non dénuée d’intérêt. Les pratiques empiriques de ces médecines ont fait leurs preuves durant des siècles et si la science n’arrive pas à démontrer comment elles agissent, cela ne veut pas dire qu’elles sont inefficaces. Plusieurs états dans le monde ont suivi la stratégie de l’OMS d’intégrer les MT/MC dans leur système de santé. Ces états ont fait le choix de proposer une médecine intégrative pour le bien-être du patient. Associer la médecine scientifique avec la médecine non conventionnelle consiste à proposer un modèle de soin pour un meilleur bien-être au patient avec une meilleure maitrise des dépenses de santé.

En France, l’exigence de résultats scientifiques rigoureux par le biais d’étude clinique donne une vision appauvrie des médecines traditionnelles basées sur un socle de connaissances éprouvées. En l’absence d’encadrement, la médecine non conventionnelle impose au patient de disposer d’un budget et doit faire confiance à des thérapeutes installés légalement mais dont les pratiques ne sont pas reconnues. Le manque de sécurité engendre une défiance à ces pratiques amplifiée par un discours médiatique anxiogène. Le vrai danger est l’absence de règlementation et de reconnaissance des MT/MC. Le patient s’y perd si lui même il n’est pas initié à ces pratiques.

Pour être acteur de sa santé, il faut faire le choix de rester libre de choisir ce qui convient le mieux. Ce qui est dommageable est que la prise en charge des soins des MT/MC n’est pas à l’ordre du jour dans notre système de santé.

Il ne s’agit pas de rejeter la médecine allopathique et ce serait irresponsable de le faire. Le rôle du médecin est central. Sa formation n’est pas à remettre en cause car on tomberait dans le même logique de ne pas reconnaître les médecines traditionnelles. Mais il existe une demande de plus en plus forte de thérapies complémentaires. Chacun y fait sa propre expérience pour se faire une idée en conscience. Le but est de trouver un équilibre appuyé sur un mode de vie sain sans avoir recours systématiquement à un traitement médicamenteux avec des risques d’effets secondaires. Notre modèle de soin a besoin d’évolution. Notre système de santé est à bout de souffle avec des crises qui se succèdent. Pour mettre en place un nouveau système de santé plus complexe qui allie médecine conventionnelle et non conventionnelle, c’est une véritable transformation. L’enjeu est avant tout de proposer une démarche de prévention et de maintien de la santé. Le patient est au centre de ce projet, sans opposer médecine conventionnelle et non conventionnelle. En laissant le choix de la meilleure thérapie, c’est redonner du pouvoir au patient.

Mission humanitaire

Mission shiatsu humanitaire pour les réfugiés ukrainiens

L’agression de l’Ukraine marque le retour de guerre en Europe alors que nous pensions que la paix était durable et inéluctable sur notre continent. Des millions d’ukrainiens ont fui la guerre sous les bombes car ce conflit ne fait pas de distinction entre des sites militaires et des innocents. Ces personnes, essentiellement des femmes et des enfants car les hommes sont mobilisés, ont tout laissé derrière eux. Elles sont témoins de l’invraisemblable et de la barbarie de notre époque moderne. Elles sont accueillies dans les villes avec l’espoir qu’un jour, elles pourront revenir chez elles et revoir leur famille restée dans les villes dévastées.

Les opérations de solidarité se multiplient en Europe et en particulier à Besançon, où des dons massifs sont collectés et envoyés à la frontière ukrainienne en Pologne.

Nous pouvons à notre échelle apporter notre soutien.

Dung Massage et shiatsu s’associe avec MSH (Missions humanitaire Shiatsu – https://www.msh-shiatsu.org/), pour lancer l’initiative d’organiser des séances de shiatsu pour les réfugiés ukrainiens à Besançon qui ont fui la guerre. Si vous souhaitez vous joindre à nous, en tant que praticien professionnel de shiatsu ou bénévole n’hésitez pas à nous contacter par messagerie privée ou par téléphone.

Nous avons besoin d’un petit local, de coussins, de couvertures et de petits matériels …

Merci à vous pour votre engagement.

Les 12 massages du Dien Chan

Une technique de multi réflexologique faciale vietnamienne

Le Dien Chan, technique de réflexologie faciale a été créée par le Professeur Búi Quốc Châu, travaillant comme acupuncteur au Centre de Traitement de Toxicomanie de Saigon à la fin des années 70. Cette technique utilise le système nerveux comme moyen de communication avec les autres parties du corps. Cette méthode permet de prévenir et de soulager efficacement la douleur sans effet secondaire.

Le corps humain est reproduit sur le visage à partir de zone réflexe et d’une cartographie des points fixes découverts par le Professeur Châu . Si cette cartographie est complexe, son apprentissage demande de la pratique qui permet d’acquérir les gestes justes. Le dialogue avec le patient permet de mieux connaître son état de santé. L’observation du visage donne des indications. La technique n’utilise pas les doigts mais des instruments mis au point par le professeur Châu.

Les 12 massages matinaux du Dien Chan :

Le professeur a mis au point une série de massages simples faisables par tout le monde. Ils sont à pratiquer le matin au réveil. Pratiquer quotidiennement, les permettent d’en tirer les bienfaits sur la santé. Les exercices sont à répéter entre dix et trente fois. Ce qui est important est de ressentir l’énergie, le qi circuler à chaque exercice.

Extrait du livre le Dien Chan écrit par le Professeur Búi Quốc Châu.

Massage 1 : Se chauffer les mains en les frottant l’une contre l’autre quelques instants: ensuite appliquer les paumes sur les yeux jusqu’à ce que la chaleur se dissipe.

Éclaircit la vision, et agit sur les testicules et ovaires.

Massage 2 : Avec le majeur de chaque main, réaliser des mouvements circulaires en frottant en partant de la base du nez, en montant jusqu’aux sourcils, et en tournant autour des yeux.

Correspond à un massage de la vessie et traite les troubles de la vision. Permet aussi de lutter contre l’impuissance et la descente d’organes. Prévient le rhinite et la sinusite.

Massage 3 : Avec la paume des mains, massez le visage au moyen de mouvements circulaires, depuis le menton jusqu’au front en évitant le nez.

Réchauffe le corps et améliore la peau du visage.

Massage 4 : Poser la paume de la main sur la bouche, l’index sous le nez et le pouce en l’air, puis effectuer un massage horizontal. Le faire rapidement; main bien à plat.

Réchauffe le corps et massage tous les organes internes. Stimule aussi le système endocrinien et l’appareil reproducteur.

Massage 5 : Avec trois doigts (l’index, le majeur et l’annulaire), frotter de la pointe du nez jusqu’à la naissance des cheveux, dans les deux sens. Toujours finir en haut afin de faire remonter l’énergie et éviter les problèmes d’érection et de descente d’organes. Le faire avec une main, puis avec l’autre jusqu’à ce que l’on ressente la chaleur.

Correspond à un massage le long de la colonne vertébrale. Revitalise l’appareil reproducteur.

Massage 6 : Masser horizontalement le front avec la main droite, ensuite avec la main gauche.

Correspond à un massage du dos ainsi que tous les organes internes. Combat les rides, combat le système nerveuxet stimule le cerveau et la mémoire.

Massage 7 : Avec l’index et le majeur de chaque main ouverts en “V”, frotter vivement de chaque côté en même temps, le devant et le derrière de l’oreille. On doit ressentir la chaleur le long des pattes-d’oie. Ce massage a un effet chauffant, les personnes de nature yang devront l’éviter ou le pratiquer avec modération.

Réchauffe la gorge, massage du dos, des yeux et de la langue. Régule la tension artérielle. Aide à lutter contre les rides du cou et aussi contre le rhume, la sinusite et les rhinites.

Massage 8 : Ouvrir largement les mains puis faire un massage en allant du menton jusqu’à la base du cou, toujours dans le même sens, avec une main, puis avec l’autre.

Dégage les muqueuses, lutte contre le goitre bénin, les rides du cou et lubrifie les mucosités. Bon contre la crise d’asthme.

Massage 9 : Masser énergiquement la nuque avec la main droite puis la gauche. Ce massage a un effet chauffant.

Remonte le moral, donne du courage, est antidépresseur et détend la nuque et les cervicales. Prévient les rhinites et les torticolis. Ce massage active le flux énergétique du méridien de la vessie.

Massage 10 : Avec la pointe des doigts, effectuer un massage du cuir chevelu allant du front jusqu’à la nuque, puis des tempes jusqu’à la nuque.

Un moyen efficace de lutter contre l’adopécie, les pellicules, les maux de tête et l’insomnie.

Massage 11 : Masser vivement l’ensemble des oreilles en tordant les pavillons. Placer ensuite les paumes des mains sur les oreilles et marteler l’occiput avec les doigts posés sur l’arrière de la tête. Les doigts des deux mains tapotent l’arrière de la tête, ce qui entraine un effet de ventouse sur les oreilles.

Cela équivaut à “Battre le tambour céleste” qui correspond à un massage de l’appareil auditif, du cerveau, des reins et de l’estomac. Ce massage aide aussi à lutter contre les pertes de mémoire.

Massage 12 : Avec la bouche fermée, claquer des dents. Tourner ensuite la langue en touchant les gencives, et ainsi, saliver abondamment. Ensuite avaler la salive.

Ce massage consiste à avaler “le fluide de jade” un anticorps naturel. C’est un massage yin qui harmonise les précédents et très bon pour la gorge et l’estomac. Il aide aussi à lutter contre l’arthrose et les rhumatismes. Très bon pour les articulations, pour la beauté de la peau,pour combattre les herpès et aides à rajeunir.

Le Professeur vietnamien Búi Quốc Châu est l’initiateur de cette méthode de réflexologie faciale. Il met au point plusieurs schémas de réflexologie faciale qui justifie le nom de multi réflexologie faciale.

Aujourd’hui le Dien Chan est enseigné partout dans le monde. Le Professeur a lui-même enseigné cette méthode dans plus de 35 pays. L’efficacité de la méthode notamment dans le traitement de la douleur et les publications dans les revues internationales lui ont valu plusieurs distinctions et titres internationaux.

Louang Prabang et Vang Vieng

Traversée du Laos Nord en autocar à Vang Vieng puis Louang Prabang